Les addictions sans substances

Les addictions sans substance englobent les jeux de hasard et d’argent, les jeux vidéo, les écrans, internet ou encore les addictions alimentaires ou au sexe.

L’addiction sans substances est la dépendance à des pratiques comportementales qui n’impliquent pas la consommation de substances psychoactives (alcool, tabac, cannabis, etc.). L’addiction sans substances se définit par la difficulté voire l’impossibilité de contrôler un comportement malgré ses conséquences. Les causes sont multifactorielles : génétiques, sociales, environnementales, troubles psychiatriques, etc.

Où se trouve la frontière entre la passion et l’addiction ?

Certaines personnes en accomplissant certaines activités : acheter, gagner un pari ou séduire quelqu’un,
éprouvent un plaisir si fort qu’elles se sentent poussées à accomplir de nouveau les mêmes actes. Elles ne peuvent – sans ressentir de l’anxiété – résister à cette force intérieure qui les pousse à répéter les mêmes
comportements. La recherche du plaisir provoqué par le soulagement de cette angoisse se transforme progressivement en une compulsion incontrôlable. Le comportement prend de plus en plus de place jusqu’à envahir la vie, créant une addiction. La personne addict s’engage alors dans la même activité en dépit des conséquences négatives voire néfastes que cela provoque dans sa vie. En croissant, l’addiction peut atteindre gravement la santé physique et psychologique. Elle peut provoquer la dépression, les crises de panique, les troubles du sommeil, la détérioration des relations, les mauvaises performances au travail et l’escalade des problèmes financiers.

L’addiction à des comportements, présente des similitudes avec les symptômes des dépendances à des
substances. Parmi ces symptômes nous trouvons :

  • Désir compulsif de répéter le comportement, par exemple de re-jouer.
  • Perte de contrôle
  • Le temps consacré à ce comportement augmente jusqu’à perdre la liberté de s’abstenir avec l’abandon
    progressif d’autres activités
  • Poursuite du comportement malgré les effets négatifs dont les difficultés financières, les conflits familiaux ou encore les problèmes au travail
  • L’apparition du syndrome de manque à l’arrêt du comportement.

Si certains comportements envahissent votre vie et affectent vos liens familiaux, amicaux, professionnels,
vous etes peut-être dépendant. L’accompagnement psychologique est essentiel pour retrouver l’autonomie face aux addictions comportementales. Si votre fonctionnement quotidien ou votre santé est
affecté par ce comportement que vous vous sentez obligé à répéter, si ce comportement a pris beaucoup trop de place dans votre vie, s’il prend trop de temps, trop d’argent, vous pouvez bénéficier d’une psychothérapie pour retrouver la liberté.

La dépendance comportementale soulage l'inquiétude, le stress et la douleur à court terme, mais nous fait subir des effets négatifs à long terme. Pour les fuir, nous continuons à reproduire le comportement qui
nous fait nous sentir bien temporairement. Cela crée un processus répétitif qui ne peut être facilement rompu. Un comportement devient une addiction lorsqu’il a un retentissement négatif sur la vie de la personne et de son entourage. Si le comportement est une préoccupation permanente, s’il a pris une place centrale dans la vie, si vous prenez trop de risques, si malgré les efforts répétés pour diminuer votre pratique vous n’y arrivez pas – c’est qu’il s’agit peut-être d’une addiction. Il existe des traitements efficaces pour faire face à la dépendance comportementale.

Grâce à des thérapies intenses et complètes, les addictions comportementales peuvent être supprimées, ce qui permet aux personnes qui en souffrent de se réapproprier leur vie. Généralement, le conseil psychologique est important dans le traitement de la dépendance comportementale. Lors de séances médicales, l'accent est mis sur l'identification des problèmes sous-jacents, comme les traumatismes ou encore les abus, qui peuvent avoir mené au développement de la dépendance. Prendre conscience de la cause profonde peut aider alors à établir des moyens de contrôler tes pulsions, de gérer les émotions et de mettre en place les mécanismes d'adaptation qui conviennent.