Comme tous les stupéfiants, la cocaïne et le crack peuvent entraîner une dépendance. Euphorie, sentiment de toute puissance, tels sont les effets recherchés lors des premières consommations. Mais par la
suite, un besoin irrépressible de consommer pour éviter les symptômes du manque s’installe. C’est le craving. Comment se sortir de la dépendance à la coke ? Pourquoi est-elle particulièrement forte ?
Qu'est-ce que la cocaïnomanie ?
La cocaïnomanie est une toxicomanie à la cocaïne. Elle est caractérisée par une dépendance psychologique (désir obsédant de drogue avec comportement compulsif de recherche) ou "craving" avec parfois une
dépendance physique associée.
La cocaïne est un alcaloïde aux effets stimulants pour le système nerveux et dont l’usage prolongé peut aboutir à une toxicomanie. La cocaïne en poudre peut être reniflée (ou « sniffée »), fumée ou injectée par voie intraveineuse. On l’appelle aussi « coke », « poudre », « coco », « coca », « snow »...
Quelles sont les causes de la cocaïnomanie ?
À la recherche de l'euphorie
La cocaïne agit en bloquant la recapture de certains neurotransmetteurs dans le cerveau,
tels que la dopamine, la sérotonine et la noradrénaline. Ces neurotransmetteurs sont liés au bien-être et leur recapture permet de mettre fin à ces sentiments (excitation, joie, stress...). La cocaïne provoque donc instantanément un sentiment d'euphorie. Les effets recherchés et presque immédiatement obtenus par le consommateur de cocaïne sont semblables à un épisode maniaque dans la bipolarité : joie, regain d’énergie, impression de toute puissance, absence de fatigue, augmentation de la libido, perte de la sensation de faim, absence de douleur, plus grande sociabilité (voire une « hypersociabilité ») ... Mais, cet épisode n’est que temporaire et le consommateur endure ensuite une période de déprime,
d’anxiété et de malaise qui suit les heures de sa consommation.
L'engrenage vers la dépendance
Après avoir consommé de la cocaïne, une personne peut renifler une autre "ligne" pour éviter de vivre la période d’anxiété qui suit la prise. Cependant, plus elle consomme, plus l’anxiété « post-prise » est forte.
Ajoutons que cette durée, mais aussi l’intensité de l’euphorie diminuent au fil des prises : c’est l’accoutumance. Les dosages sont de plus en plus élevés et les prises de plus en plus
rapprochées pour recréer l’euphorie et éviter le malaise qui la suit.
Cocaïnomanie : quels risques ?
Des effets délétères pour la santé
La consommation de cocaïne entraine des risques pour la santé sur le court, moyen et long terme et cela dès la première prise : troubles comportementaux et psychiatriques, dysfonctionnements érectiles,
infections (VIH, hépatites B ou C...) en cas de partage du matériel de consommation (seringues, pailles, pipes...), fièvre, crises convulsives, insuffisance rénale, hypertension artérielle, troubles cardiaques
(risque d’infarctus), coma, AVC, hémorragie cérébrale, mort subite....
Ajoutons que dès la première prise, les consommateurs ne sont pas à l’abri d’une réaction allergique.
Le mélange de cocaïne avec d’autres substances (alcool, médicaments tranquillisants, autres drogues...) est particulièrement dangereux et délétère pour la santé. Le risque d’overdose est alors majoré.
Un risque d’overdose à chaque consommation
Une personne peut faire une surdose même après n’avoir pris qu’une petite quantité de cocaïne. En outre, les personnes ont généralement du mal à maitriser les quantités de leur consommation. Une surdose peut provoquer des convulsions et une défaillance cardiaque. Elle peut affaiblir la respiration ou même l’arrêter. Il n’existe pas d’antidote contre une surdose de cocaïne